Revue Scientifique et Résumés

Un plus grand soutien social conduit à de plus amples pratiques de prévention du VIH et des ITS chez les hommes gais et bisexuels séronégatifs des grands centres urbains

Skakoon-Sparling, S; Berlin, G; Lachowsky, N; Moore, D; Lambert, G; Cox, J; Grace, D; Apelian, H; Sang, J; Hart, T. Social Support Health Psych. 2021. PsyArXiv.

Objectifs : Le soutien découlant des relations sociales peut avoir des retombées positives directes sur la santé et atténuer les effets néfastes des facteurs de stress. Cette étude s’est intéressée au principal effet du soutien social perçu sur les comportements à risque et les pratiques de prévention en ce qui concerne les ITS et le VIH. On s’est également intéressé à l’effet d’atténuation du soutien social perçu sur les effets des facteurs de stress minoritaire proximal comme l’homonégativité intériorisée en ce qui a trait à un comportement à risque en particulier, soit les rapports anaux sans préservatif et sans prophylaxie pré-exposition au VIH (PrEP).

Méthodologie : Des hommes gais, bisexuels et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (gbHARSAH) séronégatifs ont été recrutés par le biais d’un échantillonnage fondé sur les répondants dans trois grands centres urbains canadiens (n = 1 409). Les hommes gbHARSAH ont été évalués selon des critères sur le soutien social perçu, le stress minoritaire proximal et les comportements à risque et les pratiques de prévention des ITS et du VIH.

Résultats : On a dégagé une corrélation positive entre un soutien social perçu élevé et plusieurs comportements de santé, notamment le dépistage récent des ITS et du VIH, le fait de discuter de l’état sérologique avec les partenaires potentiels, l’utilisation de stratégies comportementales de réduction des risques visant à prévenir la transmission du VIH lors des rencontres sexuelles, et une probabilité plus faible d’avoir des rapports anaux sans préservatif et sans PrEP. Les résultats montrent également une tendance à la modération dans ces cas. Parmi les hommes gbHARSAH dont le soutien social perçu était plus élevé, l’homonégativité intériorisée n’était plus associée à un risque accru d’avoir des rapports sexuels anaux sans préservatif et sans PrEP.

Conclusions : Les résultats de l’étude permettent d’appliquer la théorie du soutien social aux hommes gbHARSAH dans un contexte de prévention biomédicale, démontrant à la fois des associations directes et des effets d’atténuation sur les comportements à risque et les pratiques de prévention des ITS et du VIH. Les résultats montrent l’importance de promouvoir la recherche de soutien social dans les interventions visant à améliorer la santé des hommes gbHARSAH.

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